Qu’est-ce qu’un probiotique ?
Nous possédons 2 microbiotes qu’il est important de chouchouter pendant la ménopause (mais pas seulement !) : le microbiote vaginal et le microbiote intestinal, qui sont tous les 2 +ou – sensibles pendant la préménopause et la ménopause.
Les probiotiques, ce sont des organismes vivants, dont l’ingestion amène des bénéfices sur la santé dans sa globalité. Ils vont venir entretenir et soutenir la diversité du microbiote « Chez la femme il a été démontré que la diversité du microbiote était associée aux taux d’œstrogènes dans les urines et que le déficit hormonal se traduisait par un appauvrissement et un déséquilibre du microbiote » (Données issues du centre de ressources et d’informations nutritionnelles, Microbiote et Santé Osseuse)
Le microbiote d’une femme non ménopausée est composé à 95 % de lactobacilles qui agissent comme des sentinelles.
A la ménopause, le taux de lactobacilles peut diminuer, voir s’effondrer, entrainant des fragilités comme la sécheresse vaginale, les infections urinaires, les vaginites. Les lactobacilles sont de véritables boucliers car ils permettent le maintien d’un PH antimicrobien via la production d’acide lactique.
Cette évolution hormonale modifie l’équilibre du microbiote vaginal, rendant le vagin beaucoup plus sensible aux infections. Les femmes qui conservent une bonne constitution du microbiote vaginal semblent avoir des symptômes moins avancés et moins nombreux au moment de la ménopause ; ce qui tend vers la démonstration de l’importance d’une complémentation pendant cette période pour atténuer voire éradiquer les symptômes.
Le microbiote intestinal est un élément fondamental dans différents processus de notre organisme qui en fait un organe au même titre que les autres. La flore intestinale ou microbiote intestinal, représente l’ensemble des micro-organismes vivant dans l’intestin : l’intestin grêle et le colon.
Ses principales fonctions sont :
La perte des hormones sexuelles vient également modifier la structure du microbiote intestinal, engendrant un microbiote déséquilibré et une porosité intestinale. Pour les femmes ménopausées, cette perméabilité entraînera des répercussions non négligeables dans différents domaines.
Les recherches sur le sujet constituent depuis ces 10 dernières années un énorme enjeu et nous ne sommes qu’au début des découvertes. De récentes études ont démontré un lien étroit entre la porosité intestinale et la perte de masse osseuse. Il existe actuellement des recherches sur le lien entre santé osseuse et microbiote.
Des chercheurs chinois ont comparé les microbiotes de 2 groupes : des sujets normaux et des sujets ostéoporotiques.
Il est apparu 2 choses : Les proportions des souches sont différentes entre les 2 groupes. Dans le microbiote du groupe ostéoporotique, il existe des bactéries en très petites quantités, qui sont absentes dans le microbiote du groupe normal.
Il se pose alors la question de savoir si la présence de ces bactéries est un indicateur de masse osseuse plus fragile. L’existence de ce lien entre microbiote et masse osseuse pourrait servir dans le diagnostic de l’ostéoporose. (Données issues du centre de ressources et d’informations nutritionnelles, Microbiote et Santé Osseuse)
Les probiotiques naturels
Les aliments les plus riches en probiotiques naturels sont tous les aliments riches en ferments lactiques
Vous retrouverez dans cette catégorie les yaourts , les fromages, les légumes lacto fermentés comme la choucroute, le miso, les boissons fermentées comme le kombucha, le kéfir, et les produits à base de levain.
Alors quels probiotiques choisir et comment les sélectionner ?
Chaque souche probiotique est unique avec ses propres caractéristiques et propriétés.
La souche Lactobacillus Gasseri sera plus appropriée pour travailler sur le renforcement de la barrière intestinale, le Bifidobaterium Longum, quant à lui, sera plus indiqué dans les cas de syndrome de l’intestin irritable (SII) et de la constipation. Il convient donc de toujours demander conseil auprès de professionnel pour vous aiguiller dans votre choix.
Par ailleurs, en terme de sélection, les souches devront être identifiées et testées (par des ensembles de mesures préventives et réglementaires visant à réduire les risques de diffusion et de transmission de maladie infectieuse), et, gastro résistantes pour agir sur la flore de manière optimale. Il faudra aussi privilégier les probiotiques fournissant au moins 1 milliard de souches / gélules.
Le rôle des probiotiques
Ils interviennent dans plusieurs domaines
●Renforcement du système immunitaire
●Renforcement de la barrière de la muqueuse
●Effets antimicrobiens : prennent la place des bactéries pathogènes ce qui empêche leur adhésion
●Prévention et traitement de la diarrhées infectieuse
●Soulager syndrome intestin irritable
●Infections de la bactérie Helicobacter Pylori
●Prévenir les complications d’un traitement antibiotique
●Traiter et prévenir les infections vaginales
Lien entre intestin et cerveau : l’Axe Intestin Cerveau
Les interactions et la communication entre ces 2 entités sont de plus en plus étudiées et leur interdépendance est de plus en plus reconnue.
Notre système nerveux autonome, est composé de millions de neurones et, gère notamment la motilité intestinale (contraction de l’intestin qui a un impact sur le transit intestinal, la digestion et l’absorption des nutriments).
L’intestin est, de son côté, capable d’interagir avec le système nerveux central. De plus en plus d’études cliniques démontrent le rôle des probiotiques et de certaines souches dans la régulation de l’humeur, du stress de l’anxiété, de la dépression, des fonctions cognitives et donc du comportement..
Il est indéniable que les probiotiques sont des alliés incontournables dans de nombreuses situations, notamment celles de la préménopause et la ménopause, durant lesquelles les sphères émotionnelles et digestives sont mises à rude épreuve.
Je me ferais un plaisir de vous aiguiller dans ce domaine. N’oubliez pas qu’il faut toujours l’avis d’un professionnel avant de prendre des compléments alimentaires.